Dotée d’une vision audacieuse, l’interprète et chorégraphe Sylvie Bouchard crée Danses au crépuscule en 1993 afin de présenter la danse dans le cœur d’une communauté urbaine. Elle se sert de la beauté naturelle et de la magie du ravin au parc Trinity-Bellwoods à Toronto pour un événement de danse in situ. La soirée s’inscrit dans le Fringe Festival of Independant Dance Artists (fFIDA) et réunit six chorégraphes. D’emblée, Danses au crépuscule connaît un succès au-delà de toutes attentes.
L’événement reprend deux ans plus tard et David Danzon se joint à l’équipe de production. Les deux premières éditions sont entièrement auto financées, et s’appuient uniquement sur le soutien des entreprises locales et du bénévolat des producteurs et des artistes. Soutenus et encouragés par les communautés avoisinantes au parc, les agences publiques de subventionnement et les artistes, Bouchard et Danzon décident de produire Danses au crépuscule sur une base annuelle. De 1997 à 2005, ils assument la production et la direction artistique du festival par l’entremise de la compagnie CORPUS.
Danses au crépuscule est appuyé par tous les paliers de gouvernement la première fois en 1997. L’événement met en vedette douze chorégraphes et deux programmes présentés tout au long de fFIDA. Le succès – artistique autant que public – est au rendez-vous. En 1998, Danses au crépuscule se sépare de fFIDA et prend de l’ampleur : le festival s’installe dorénavant aussi dans le parc Withrow. La même année, une sélection du répertoire est présentée en tournée à Ottawa, dans le cadre d’une coproduction avec le Festival Danse Canada. En 2000, Danses au crépuscule ajoute un troisième parc à Toronto (le parc Dufferin Grove), et est présenté à Ottawa, au Festival Danse Canada, et à Vancouver, au festival Dancing on the Edge. La popularité grandissante des événements joue un rôle important dans la visibilité de la danse et l’accessibilité à cette forme d’art.
En 2004, la dixième saison de Danses au crépuscule compte plus de 10 000 spectateurs. Une rétrospective de neuf reprises et une commande sont présentées au centre-ville de Toronto. Grâce au soutien de la Fondation Trillium de l’Ontario et du Conseil des Arts de l’Ontario, Danses au crépuscule tourne en région en Ontario. Ainsi, le festival se rend dans six villes : Kingston, Chatham, Guelph, Deep River, Ottawa et Peterborough.
En 2005, Danses au crépuscule connaît une croissance fulgurante. Riche d’expériences de voyage dans de nouvelles communautés, le festival est reconnu comme une force majeure en développement de public pour la danse, et un catalyseur pour le renforcement des capacités. La saison 2006 souligne le début d’un projet de trois ans subventionné par la Fondation Trillium de l’Ontario, le Conseil des arts de l’Ontario et le Conseil des Arts du Canada. Danses au crépuscule se rend dans le quartier Jane/Finch et dans cinq centres régionaux, soit Kingston, Mindemoya, Chatham, Haliburton et Deep River.
Danzon rend sa démission de la codirection artistique en 2008 et depuis, Bouchard assume seule la direction du festival. En 2009, Danses au crépuscule lance un nouveau projet sur quatre ans. En concertation avec des partenaires de diffusion et des communautés dans la grande région de Toronto, le festival vise à développer les ressources dans des arrondissements défavorisés de la métropole. En 2010, grâce au soutien de la Fondation Trillium de l’Ontario, l’initiative d’octroi de licences Danses au crépuscule débute avec un projet pilote à Haliburton et Flesherton, permettant aux villes et municipalités de la province d’utiliser sous licence le modèle et le format de Danses au crépuscule et d’apprendre comment produire l’événement dans leurs communautés respectives.
En 2011, Ottawa s’ajoute comme événement Danses au crépuscule sous licence, et en 2012, Peterborough se joint au projet par l'entremise de Public Energy. Le Festival Dancing on the Edge (DOTE) a présenté Danses au crépuscule annuellement à Vancouver, au début du mois de juillet, et ce jusqu'en juillet 2015. En 2012, 9 500 personnes assistent au festival. En 2013, Danses au crépuscule est programmé dans le cadre du Festival On Common Ground à Fort York (Toronto). Les événements sous licence actuels se déroulent à Hamilton (qui nous a rejoint en 2014) par l’entremise du Hamilton Conservatory for the Arts Dance Theatre; dans la région de Lanaudière au Québec, par l’entremise de Diffusion Hector-Charland depuis 2016, avec des représentations en alternance à Repentigny et à Terrebonne; et à Barrie (Ontario), avec les Simcoe Contemporary Dancers (depuis 2017). En 2018, Dusk Dances a accueilli son premier programmateur invité, Michael Caldwell. En 2019, Dusk Dances a célébré la 25e saison du festival.
En 2020, la première édition virtuelle de Danses au crépuscule, sous la direction de William Yong, recueille plus de 2 500 vues. Au printemps 2021, Danses au crépuscule se joint au répertoire d’artistes de Prologue Performing Arts afin d’offrir son édition virtuelle aux élèves et aux écoles de la région du Grand Toronto. En 2021, Danses au crépuscule a produit une deuxième édition virtuelle. Danses au crépuscule 2021 : Une édition virtuelle a été présentée lors d'une série de projections de films en plein air à Barrie, Hamilton, Scarborough, L'Assomption et Toronto et a été mise en ligne en octobre 2021. En 2022, Danses au crépuscule pilote une nouvelle initiative : un programme commissarial qui réunit la commissaire principale 2022 Sofi Gudiño et les deux commissaires adjoint·e·s Michael Caldwell et Sylvie Bouchard, afin de commissarier l’événement du parc Withrow. Danses au crépuscule présente donc à nouveau de la danse en direct et des événements relatifs au festival à Barrie, Hamilton et Repentigny.
2023 marque les trente ans du premier événement Danses au crépuscule, en 1993, et la dernière année sous la direction de la fondatrice de ce festival, Sylvie Bouchard, qui quittera ses fonctions à la fin 2023.
Avec la croissance du festival, nous souhaitons trouver de nouvelles façons de repousser les frontières de la forme, de mettre les chorégraphes au défi et de continuer à nourrir la visibilité et la popularité de l’événement.